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Attaque d’une église : un demandeur d’asile syrien placé en garde à vue

Les semaines qui ont précédé l’attaque de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, Adel Kermiche, l’un des assaillants, a publié sur la messagerie cryptée Telegram ses “conseils” à environ 200 personnes abonnées à sa chaîne privée. “L’émotion intense en réaction à cet acte ignoble ne se tarira pas, ni ici, ni au-delà”, a déclaré le maire de la commune, Hubert Wulfranc (PCF), très ému à la tribune. Son identification a été plus longue que celle de son complice car la police n’avait pas ses empreintes et qu’il n’était pas connu de la justice.

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Trois proches d’Abel Malik Petitjean sont actuellement placés en garde-à-vue, fait savoir Le Figaro, citant une source proche de l’enquête.

Une quatrième personne, un mineur de 16 ans, né en Algérie, interpellé mardi, était toujours en garde à vue jeudi matin. Il s’agit d’un certain Abdel Malik Petitjean, lui aussi âgé de 19 ans, habitant Aix-les-Bains (Savoie) depuis un an, et qui a été “identifié formellement ” grâce à des prélèvements ADN effectués sur sa mère.

Enfin, dans des procédures distinctes, deux hommes fichés S étaient toujours en garde à vue: un Français de 20 ans, qui s’était rendu en Turquie début juin avec Petitjean avant d’être refoulé; et un homme chez qui on a trouvé, le 24 juillet (deux jours avant l’attaque de Saint-Étienne-du-Rouvray), une vidéo dans laquelle un homme ressemblant fortement à Petitjean prête allégeance à l’EI. Deux autres personnes ont été relâchées.

“L’inhumation n’aura pas lieu à Saint-Etienne-du-Rouvray”, a-t-on indiqué vendredi aux Pompes funèbres de Normandie, chargées de l’enterrement, précisant, qu’en la matière, le choix “relève de la famille”.

Selon nos informations, Abdel Malik Petitjean a été repéré une première fois le 10 juin alors qu’il tentait de rejoindre Istanbul depuis la Suisse, en compagnie d’un autre individu déjà fiché “S”. Le jeune homme était toutefois fiché “S” depuis le 29 juin pour avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie, selon une source proche de l’enquête.

Mercredi, Da’ech a diffusé une vidéo des deux tueurs prêtant allégeance au chef du groupe jihadiste Abou Bakr al-Baghdadi.

Le 22 juillet, en effet, les services de renseignement marocains alertent la France sur une menace imminente avec une photo du suspect, selon le journal. Tous deux ont été abattus par la police à l’issue de leur prise d’otages dans l’église Saint-Etienne.

Cet attentat est survenu 12 jours après l’attaque au camion qui avait fait 84 morts et plus de 300 blessés le soir du 14 juillet à Nice, également revendiquée par l’EI. L’ancien président Nicolas Sarkozy a accusé l’exécutif d’être paralysé par des ” arguties juridiques ” dans sa lutte contre le terrorisme. L’organisation clandestine menace les jihadistes qui voudraient s’en prendre à la Corse d'”une réponse déterminée, sans aucun état d’âme”.

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Face à la multiplication des attentats, François Hollande a officialisé la constitution d’une Garde nationale qui sera “bâtie à partir des réserves opérationnelles existantes”, selon des modalités encore à définir.

Attaque d'une église : un demandeur d'asile syrien placé en garde à vue